Hyperoodon arctique

Hyperoodon ampullatus

Forster, 1770 Observé par Espaço Talassa

AÇORES : Grampa - POR : Botinhoso - ITA : Iperodonte boreale - SPAIN : Hocico de botella - GB : Northern bottlenose whale - GER : Butskopf -NEDER : Butskop - SWEEDS : Nordlig näbbval - NOORS : Bottlenos DEENS : Dogling
Le corps cylindrique de l’hyperoodon est prolongé par un melon volumineux, surtout chez les vieux mâles, prolongé d’un bec de dauphin. Les jeunes sont brun foncé. La couleur s’éclaircit avec l’âge, surtout sur le melon. Nous en avons observé avec la tête complètement blanche. La gorge présente deux sillons en forme de V ouvert à la base. L’hyperoodon adulte mesure de 7 à 9 m. Les plus grands mâles atteignent 10 m pour un poids moyen de 4 à 5 t et jusqu’à 7,5 t maximum. D’une manière générale, les femelles sont plus petites que les mâles. Une seule paire de dents est localisée à l’extrémité de la mâchoire inférieure mais elle ne sort que chez le mâle et reste sous la gencive chez la femelle. Capable de plonger pendant 1 h environ, il se nourrit essentiellement de calmars mais ne dédaigne pas s’offrir des poissons, des crustacés et des équinodermes. Le nouveau-né mesure de 3 m à 3,5 m. Après une gestation de 12 mois la femelle met au monde un seul petit et ce, tous les 4 à 5 ans. La lactation est estimée à une année. La durée de vie de cette espèce semble être d'environ 40 ans. On soupçonne l’hyperoodon arctique d’avoir des capacités d’écholocalisation extraordinaires. Il produit un large répertoire de sons de toutes catégories : clics, gazouillis et sifflements, sur des fréquences de 3 à 16 kHz.
Le mal aimé des anciens baleiniers car les vigies le confondaient souvent avec le cachalot, du fait de la forme de son melon et à cause de son souffle puissant (environ 1,5 m) orienté lui aussi vers l’avant. Nous avons eu la chance, pendant l’été 1994, d’observer pendant plus de 3 semaines, pratiquement dans la même zone, un groupe d’environ 12 individus (mâles, femelles et jeune). En Septembre 1997, un groupe de 7 individus a également fréquenté la même zone. Leur comportement semble imprévisible. Les temps de plongée sont irréguliers (10 à 60 mn). Quelquefois attirés par nos embarcations et très actifs (saut, lobtail… ), parfois fuyant notre présence. Il semble cependant être plus à l’aise et curieux lorsque le moteur du bateau est coupé. Il se déplace à environ 2 ou 3 nœuds, sans cap précis. Il est difficile de confondre l’hyperoodon arctique avec d’autres espèces. Son énorme front le distingue des autres baleines à bec (Ziphiidés).